Affaire Bétharram : Françoise Gullung accuse Élisabeth Bayrou de complicité, témoignages sur les violences ignorées

Françoise Gullung, ancienne professeure de mathématiques à l’établissement Notre-Dame-de-Bétharram, revient sur les violences qu’elle a observées au sein de l’école entre 1994 et 1996. Dans une interview accordée à Mediapart, elle accuse Élisabeth Bayrou, alors enseignante en catéchisme et épouse du Premier ministre François Bayrou, d’avoir été témoin des maltraitances sans intervenir. Selon Gullung, un incident en particulier l’a marquée : un élève se faisait battre dans une salle de classe, et en croisant Élisabeth Bayrou, elle lui aurait demandé ce qu’ils pouvaient faire. La réponse d’Élisabeth Bayrou, selon l’ancienne enseignante, fut glaçante : « Ces enfants-là, on ne peut rien en tirer. »

François Bayrou et l’ignorance des alertes

Gullung a également évoqué ses tentatives pour alerter François Bayrou sur les violences. En 1995, elle lui aurait expliqué la gravité de la situation lors d’une rencontre, mais ce dernier aurait minimisé les faits en qualifiant la situation de « dramatisée ». Ces révélations, qui remettent en cause l’attitude de la famille Bayrou face aux violences, relancent l’affaire Bétharram et attirent l’attention de Mediapart, qui a diffusé un nouveau témoignage accablant de Françoise Gullung le 20 février 2025.

L’entourage de François Bayrou a réagi vivement, qualifiant l’article de « délire dangereux », mais l’ex-enseignante persiste dans ses accusations, insistant sur le fait que le Premier ministre ne pouvait ignorer les événements qui se déroulaient dans cet établissement. De son côté, François Bayrou a rejeté les accusations, niant toute connaissance des faits et affirmant ne jamais avoir été alerté, malgré les nombreuses tentatives de Gullung pour l’informer.