Affaire Bétharram : François Bayrou face à ses contradictions, une audition à haut risque devant la commission d’enquête
Ce mercredi 14 mai, François Bayrou comparaît sous serment devant la commission d’enquête parlementaire sur le scandale Bétharram, du nom de l’établissement catholique béarnais frappé par une série de révélations accablantes. Violences physiques, psychologiques et sexuelles s’y seraient multipliées pendant des décennies, donnant lieu à près de 200 plaintes, dont certaines visent désormais le Premier ministre lui-même.
Depuis plusieurs semaines, la pression monte autour de cette audition jugée déterminante. Le chef du gouvernement, maire de Pau et ancien ministre de l’Éducation nationale (1993-1997), est directement interpellé pour son possible silence sur ces faits, qui remontent à une époque où ses enfants étaient scolarisés à Bétharram et où son épouse y enseignait le catéchisme.
Un passé qui le rattrape
Des témoignages contredisent frontalement la version de François Bayrou, qui affirme n’avoir jamais eu connaissance des violences. Une ancienne enseignante, Françoise Gullung, dit avoir alerté son épouse dès 1994, puis tenté de le prévenir lui-même lorsqu’il était ministre. D’autres évoquent des scènes de violence dont sa fille, Hélène Perlant, aurait été témoin à la fin des années 1980. Elle-même a reconnu avoir été victime d’abus lors d’une colonie organisée par la congrégation, tout en défendant son père, affirmant qu’il n’était pas au courant à l’époque.
Un parent d’élève a également porté plainte en 1996 après que son fils a été violemment giflé par un surveillant – un épisode largement médiatisé à l’époque, alors que le fils de François Bayrou fréquentait la même classe. Malgré l’émotion suscitée, le ministre de l’Éducation d’alors avait publiquement pris la défense de l’établissement.
Des zones d’ombre judiciaires
L’audition de ce jour devrait aussi éclaircir les circonstances d’un échange troublant entre François Bayrou et un juge d’instruction, en 1998, au sujet d’une plainte pour viol contre un religieux de Bétharram. Si le Premier ministre évoque une simple rencontre fortuite, le magistrat concerné a confirmé que Bayrou s’était bien rendu chez lui. Un gendarme affirme, lui, que la présentation du religieux au juge avait été repoussée après une intervention du procureur général à la demande du député Bayrou.
L’intéressé, qui a multiplié les déclarations contradictoires dans l’hémicycle ces dernières semaines, affirme n’avoir jamais eu connaissance de faits d’une telle gravité. Pourtant, même sa fille semble désormais mettre en doute certaines de ses affirmations passées.
Une audition sous tension
Préparée avec soin à Matignon, l’audition de ce 14 mai représente un moment charnière pour un Premier ministre déjà fragilisé, considéré comme l’un des moins populaires de la Ve République. « Il sait naviguer en haute mer », confie une ministre, tandis qu’un autre proche redoute que « sous la pression, il dérape ». Ses soutiens dénoncent une chasse à l’homme politique, mais reconnaissent en privé que l’enjeu personnel et familial rend l’exercice d’autant plus périlleux.
Le rapport de la commission, attendu fin juin, pourrait peser lourdement sur l’avenir de François Bayrou à la tête du gouvernement. En coulisses, certains au sein même de la majorité s’interrogent : le 14 mai sera-t-il pour lui un point de bascule ?
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