Affaire Bétharram : enquête judiciaire et témoignages accablants sur des décennies de violences
L’enquête sur les violences physiques et sexuelles commises au sein de l’établissement catholique Notre-Dame-de-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques) progresse. Trois hommes ont été placés en garde à vue, suspectés de « viols aggravés, agressions sexuelles aggravées et violences aggravées » pour des faits s’étalant de 1957 à 2004. Deux d’entre eux restent détenus, tandis que le troisième, un nonagénaire, a été libéré.
L’affaire, qui a pris de l’ampleur avec plus de 130 plaintes déposées par d’anciens élèves, révèle un système d’abus institutionnalisé. La justice enquête sur des décennies de sévices subis dès l’enfance par des élèves internes, âgés de 8 à 13 ans au moment des faits.
Des témoignages glaçants
Les récits des victimes dessinent un tableau de violences extrêmes : brimades, coups, humiliations, et agressions sexuelles perpétrées aussi bien par des religieux que par des laïcs. Olivier, 78 ans aujourd’hui, se souvient de son arrivée à Bétharram en 1955 : « Dès le premier soir, j’ai été jeté dans une caisse en bois. C’était ‘bienvenue à Bétharram’. » Il raconte des punitions disproportionnées, des coups infligés sans raison et des attouchements subis.
Manu, pensionnaire dans les années 1980, pensait intégrer un collège catholique bienveillant. Il découvre au contraire un « goulag » où les élèves sont frappés, humiliés et parfois agressés sexuellement. « Ils nous ont brisés », confie-t-il, précisant que ces violences ont eu des répercussions sur toute sa vie.
Ce climat de terreur s’est prolongé jusqu’aux années 2000. Adrien, scolarisé entre 2003 et 2005, décrit « le dernier cercle de l’enfer » : des attouchements de la part d’un prêtre et des agressions commises par d’autres élèves.
Une avancée judiciaire attendue
L’enquête, menée depuis plus d’un an par la gendarmerie de Pau, a permis d’auditionner une centaine de victimes. L’ouverture d’une information judiciaire est envisagée, pouvant conduire à des mises en examen. Toutefois, de nombreuses plaintes pourraient être frappées de prescription, malgré les efforts du collectif des victimes pour faire reconnaître la gravité et la récurrence des crimes.
Cette affaire, qui met également en cause la responsabilité du Premier ministre François Bayrou, accusé d’avoir été informé des abus dans les années 1990, éclaire un scandale de grande ampleur qui a marqué des générations d’élèves et secoue aujourd’hui l’Église et la justice.
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