Affaire Bétharram : François Bayrou accusé d’avoir menti devant la commission d’enquête parlementaire
Auditionné pendant plus de cinq heures mercredi 14 mai par la commission d’enquête sur les violences en milieu scolaire, le Premier ministre François Bayrou est accusé d’avoir menti sur sa connaissance des faits survenus à l’établissement catholique Bétharram.
La confrontation tant attendue a tourné à l’affrontement. Lors d’une conférence de presse organisée jeudi 15 mai, les rapporteurs de la commission parlementaire sont revenus sur l’audition fleuve de François Bayrou, entendue la veille sous serment. Au cœur des débats : ce que le chef du gouvernement savait — ou prétendait ne pas savoir — des violences sexuelles et physiques perpétrées à Bétharram, où sa propre fille a été victime de maltraitance.
Des versions contradictoires
Le député LFI Paul Vannier, corapporteur de la commission, accuse le Premier ministre d’avoir “fait varier très profondément sa version des faits”. Il déclare que “l’audition sous serment permet de constater que François Bayrou a menti”, notamment sur sa connaissance des violences et sur ses relations avec le juge Mirande. Il rappelle que Bayrou avait nié toute information dans plusieurs entretiens à la presse entre février et mars 2024, alors qu’il a reconnu lors de l’audition avoir été informé par voie médiatique.
Le quotidien Le Monde a d’ailleurs relevé une autre incohérence : lors de son audition, Bayrou affirme avoir découvert “pour la première fois” la condamnation d’un surveillant pour avoir giflé un enfant — un fait qui lui avait pourtant été signalé dès le 13 février par le journal.
Des interprétations opposées
Le ton est monté entre François Bayrou et Paul Vannier lors de l’audition, qualifiée de “duel” par la députée Renaissance Violette Spillebout, également corapporteure. Elle a regretté une ambiance “crispée”, marquée par des accusations de “manipulation” et de “malhonnêteté”. Contrairement à son collègue, elle estime que le Premier ministre “n’a esquivé aucune question” et “a dit sa vérité”.
Du côté du gouvernement, l’exécutif reste solidaire de son chef. La porte-parole Sophie Primas a réaffirmé que “le président de la République a toute confiance” en François Bayrou, qui conserve la légitimité de sa fonction.
Un témoignage qui divise les victimes
Alexandre Perez, membre du collectif des victimes de Bétharram et élu municipal à Pau, s’est dit “soulagé” à l’issue de cette audition, y voyant un moment de clarté. Mais il reconnaît que “toutes les victimes ne partagent pas ce sentiment” et que “la commission a retardé la prise en charge des victimes”.
Une proposition pour l’avenir
En conclusion de son audition, François Bayrou a plaidé pour la création d’une “autorité indépendante sur les violences faites aux enfants”, qui concernerait les établissements scolaires, mais aussi les associations sportives, culturelles, et les familles. Cette structure intégrerait un conseil scientifique et un conseil des victimes.
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