Oscar Jegou et Hugo Auradou comparaîtront devant la justice argentine à Mendoza, où les événements ont eu lieu. Les deux rugbymen français sont accusés d’avoir violé une femme dans leur hôtel durant la nuit du samedi 6 au dimanche 7 juillet, après un match du XV de France. Le deuxième ligne de Pau, Hugo Auradou, âgé de 20 ans, et le troisième ligne de La Rochelle, Oscar Jegou, âgé de 21 ans, ont été placés en garde à vue suite à leur arrestation lundi, dans le cadre d’une enquête pour violences sexuelles aggravées.

Selon la procureure générale de Mendoza, Daniela Chaler, « la déposition [de la plaignante] était assez longue, complète, détaillée et correspondait, pour l’heure, aux conclusions médico-légales ». Elle a également demandé la détention provisoire des deux joueurs.

Les faits se sont déroulés à Mendoza, à 1 100 kilomètres de Buenos Aires. Après la célébration de la victoire du XV de France (28-13) contre les Argentins, les joueurs se sont rendus dans le quartier festif « paseo Aristides », puis au « Wabi Fun Club », une boîte de nuit locale. La plaignante, une femme de 39 ans, accompagnée de trois amis, aurait accédé au salon VIP des joueurs par l’intermédiaire d’employés.

D’après l’avocate Natacha Romano, la victime a été invitée à boire un verre dans la chambre d’hôtel par l’un des joueurs, identifié finalement comme Hugo Auradou. Lorsqu’elle a tenté de s’enfuir aux toilettes, elle aurait été agressée, battue et abusée sexuellement. Une deuxième agression aurait eu lieu plus tard par Oscar Jegou, selon les déclarations de l’avocate.

Les avocats des joueurs ont contesté ces accusations, affirmant que les relations sexuelles étaient consenties et que les caméras de sécurité ne montraient aucune trace de coups. En droit argentin, ces accusations pourraient entraîner des charges allant de l’agression sexuelle au viol aggravé, punissables de lourdes peines de prison.