Accord final de la COP28 à Dubaï : Énergies fossiles, capture et stockage de carbone, et seuil de 1,5°C – Les points clés des négociations prolongées

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Un accord qualifié d’historique à la COP28 de Dubaï : Un appel sans précédent à l’abandon progressif des énergies fossiles, principaux catalyseurs du réchauffement climatique, a reçu l’approbation unanime des pays du monde

Un consensus historique à la COP28 de Dubaï : les délégués du monde entier ont approuvé, ce mercredi 13 décembre, un texte final appelant de manière décisive à une ‘transition’ vers l’abandon des énergies fossiles. L’annonce, faite dès le début de la séance plénière de clôture, a déclenché des applaudissements nourris, marquant ainsi un moment clé de la conférence.

Le président émirati de la conférence, Sultan al-Jaber, a salué cette avancée comme une ‘réussite historique’, soulignant que les énergies fossiles sont mentionnées pour la première fois dans l’accord final. Alors que d’autres textes sont encore attendus à la COP, notamment sur l’adaptation, voici les points à retenir du texte crucial concernant le bilan de l’accord de Paris.

Un consensus historique à la COP28 de Dubaï : Les délégués du monde entier ont approuvé, mercredi 13 décembre, un texte final appelant de manière décisive à une « transition » hors des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques

Chaque mot de ce texte minutieusement pesé par les négociateurs souligne l’importance d’une évolution juste, ordonnée et équitable, avec une accélération de l’action au cours de cette décennie cruciale. L’objectif est d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, conformément aux préconisations scientifiques.

Ce compromis, préférant l’expression « transitioning away » (« transitionner hors de », « s’éloigner », « abandonner » selon les traductions possibles en français) à celle de « phase-out », représente un consensus majeur soutenu par une centaine de pays et les ONG environnementales.

Pour la première fois dans l’histoire des conférences sur le climat des Nations unies, l’accord aborde explicitement toutes les énergies fossiles, principaux responsables du changement climatique. Alors que la COP26 à Glasgow s’était concentrée sur la « réduction » du charbon, cette étape va plus loin, en incluant le pétrole et le gaz dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Atteindre cet objectif sans précédent, qui cible environ trois quarts de toutes les émissions d’origine humaine, marque une avancée considérable dans le processus global, selon David Waskow, directeur de l’action internationale pour le climat au World Resources Institute.

Malgré les résistances de certains pays riches en énergies fossiles comme l’Arabie saoudite, le Koweït et l’Irak, qui ont initialement rejeté un accord s’attaquant à leurs ressources, ils n’ont finalement pas bloqué l’accord.

Dans un engagement non contraignant, plus de la moitié des pays représentés à la COP28, soit au moins 130 nations, se sont engagés à tripler les capacités d’énergies renouvelables d’ici à 2030. Le rythme annuel de progression de l’efficacité énergétique sera également doublé, passant de 2% à 4% d’ici 2030.

En parallèle, les nations travailleront ensemble pour augmenter les capacités mondiales d’énergies renouvelables à 11 000 gigawatts d’ici 2030, comparé aux 3 400 gigawatts actuels, en tenant compte des différentes situations nationales.

Le texte d’accord préconise également d’accélérer le développement des technologies « zéro carbone » et « bas carbone », incluant le nucléaire et l’hydrogène bas carbone

En maintenant l’objectif de la COP26 à Glasgow, le texte s’inscrit dans le cadre de l’Accord de Paris, visant à limiter le réchauffement climatique en dessous de 2°C, voire 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels. Il reconnaît la nécessité de réductions profondes, rapides et durables des émissions mondiales de gaz à effet de serre pour atteindre ces objectifs.

La COP28 encourage également le développement des technologies de captage et de stockage du carbone, tout en appelant les pays à produire des contributions plus ambitieuses pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. En soutien à cet effort, la COP28 annonce le lancement d’un « plan pour la mission 1,5 » (« road map to mission 1,5 »).

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