Accord historique entre conservateurs et sociaux-démocrates pour relancer l’Allemagne

Les conservateurs allemands de Friedrich Merz et le parti de centre-gauche SPD ont franchi une étape importante en annonçant un accord de principe en vue de la formation d’un nouveau gouvernement. Ce compromis, qui survient après les législatives du 23 février, marque le début d’une vaste initiative de réarmement et d’investissement pour redynamiser la première économie européenne.

Friedrich Merz, futur chancelier conservateur, a déclaré qu’un document commun avait été élaboré, et que les négociations détaillées débuteraient la semaine prochaine pour finaliser la coalition. « Nous avons une grande tâche à accomplir face aux défis européens », a-t-il souligné. De son côté, Lars Klingbeil, co-président du SPD, a évoqué ce premier pas comme une avancée cruciale.

Une gestion partagée des enjeux migratoires et économiques

Les discussions entre les deux partis n’ont pas été sans obstacles, notamment sur la question migratoire. Cependant, un compromis a été trouvé, avec l’acceptation par le SPD des propositions des conservateurs concernant le renforcement des contrôles aux frontières et le refoulement des migrants sans papiers, en accord avec les partenaires européens. En contrepartie, les sociaux-démocrates ont imposé l’augmentation du salaire minimum à 15 euros de l’heure.

Les deux partis ont également réussi à s’entendre sur un ambitieux programme d’investissements pour plusieurs centaines de milliards d’euros, visant à moderniser les infrastructures et à renforcer les capacités de défense de l’Allemagne. Ces discussions suscitent un grand intérêt à l’échelle européenne, les voisins de l’Allemagne attendant de celle-ci un rôle plus actif dans la sécurité et la défense face aux tensions mondiales croissantes.