Accident de Millas : la conductrice condamnée à cinq ans de prison, dont deux fermes

Le drame du bus scolaire provoque une peine plus lourde en appel
Le 7 février 2025, la Cour d’appel d’Aix-en-Provence a rendu son verdict dans l’affaire de l’accident tragique de Millas, où un bus scolaire a été percuté par un train à un passage à niveau en décembre 2017. Nadine Oliveira, la conductrice du bus, a été condamnée à cinq ans de prison, dont deux ans fermes, une peine plus sévère que celle prononcée en première instance, où elle avait écopé de cinq ans de prison, dont un an ferme, exécuté sous bracelet électronique. En plus de la peine d’emprisonnement, la cour a également prononcé l’annulation de tous ses permis de conduire, lui interdisant de les repasser pendant cinq ans, et l’interdiction d’exercer toute activité dans le secteur des transports.

Six collégiens périssent dans la collision avec le TER, des témoignages remettent en question la version de la conductrice
Le drame, survenu le 14 décembre 2017, a fait six morts et blessé gravement 17 collégiens, certains d’entre eux restant handicapés à vie. Depuis le début de l’enquête, Nadine Oliveira a toujours soutenu que les barrières du passage à niveau étaient levées lorsqu’elle a traversé. Cependant, plusieurs témoignages ont mis en doute cette version. Des automobilistes ayant assisté à la scène ont affirmé avoir vu le bus pousser les barrières “comme on ouvre une porte”, tandis qu’une collégienne assise à l’avant du car a expliqué que celui-ci avait “tapé les barrières” avant d’être percuté par le TER.

Lors de l’audience en appel, le président de la cour, Fabrice Naude, a souligné la gravité de l’accident, rappelant que “six enfants ont perdu la vie” et appelant toutes les parties à faire preuve de dignité et de retenue à l’annonce de la décision. Plusieurs familles des victimes ont fait le déplacement pour assister au procès à Aix-en-Provence, tandis que l’audience était retransmise en direct au palais de justice de Perpignan pour les parties civiles ne pouvant être présentes. Cette affaire a profondément marqué les esprits, et cette décision judiciaire fait écho à la tragédie humaine qu’elle a engendrée.