8 mars : 250 000 manifestants en France pour les droits des femmes, dont 120 000 à Paris

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, environ 250 000 personnes se sont mobilisées en France, dont 120 000 à Paris, selon le collectif Grève féministe. Près de 150 rassemblements ont eu lieu dans plus d’une centaine de villes à l’appel d’une cinquantaine d’organisations et syndicats (CGT, CFDT, CFE-CGC, FSU, Solidaires, Unsa) pour dénoncer les inégalités salariales, les féminicides et les discours masculinistes.

Un cortège engagé et intergénérationnel

À Paris, le cortège, principalement féminin mais rassemblant aussi des familles et des jeunes, est parti de la place de la République pour rejoindre la place de la Nation sous un soleil printanier. Sur une grande banderole, les prénoms des victimes de féminicides depuis 2017 étaient inscrits, rappelant la dure réalité des violences faites aux femmes.

En tête des revendications figure la réduction des écarts de salaires entre femmes et hommes. En 2023, ces écarts restaient de 14,2 %, selon l’Insee. Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, a déploré sur France Inter : « On patine, on avance extrêmement lentement, ce qui devient insupportable. »

Tensions autour de la présence de groupes identitaires

La présence annoncée du collectif d’extrême droite Némésis a suscité une vive réaction des associations féministes et antiracistes, qui jugent leur combat identitaire incompatible avec la cause des femmes.

Une mobilisation qui se prolonge

La veille, plusieurs milliers de personnes avaient déjà défilé lors d’une marche nocturne féministe radicale, autorisée in extremis par la justice après une interdiction initiale des autorités.

Ces manifestations, empreintes d’une forte détermination, rappellent que la lutte pour les droits des femmes est loin d’être terminée, mais qu’elle avance, portée par des voix multiples et puissantes.