Près de deux semaines après les émeutes urbaines qui ont suivi la mort de Nahel, les renseignements assurent que les fauteurs de troubles devraient « profiter » de la fête nationale pour utiliser des mortiers d’artifice contre les policiers et gendarmes
Après les émeutes qui ont éclaté dans différentes régions de France suite à la mort de Nahel le 27 juin à Nanterre, les forces de l’ordre se préparent à vivre un 14 juillet sous tension. Selon une note consultée par franceinfo et confirmée par H24, les services de renseignement redoutent une utilisation massive de mortiers d’artifice contre les forces de l’ordre, les commissariats et les gendarmeries.
Les services de renseignement craignent une « montée des tensions et des violences urbaines » dans le contexte marqué par la mort de Nahel et les violences qui ont suivi. L’édition précédente du 14 juillet avait déjà été marquée par des attaques contre des commissariats et des gendarmeries, principalement en Île-de-France, dans la région lyonnaise et dans les quartiers sensibles en province.
Malgré une période de relative accalmie, les délinquants continuent de faire preuve d’une grande agressivité envers les forces de l’ordre dans de nombreux quartiers. Les services de renseignement soulignent que les perturbateurs profiteront des festivités du 14 juillet après deux semaines de frustration causées par le déploiement exceptionnel des forces de l’ordre sur le terrain. Ils indiquent également que les feux d’artifice et les mortiers sont recherchés dans de nombreux quartiers, après l’épuisement des stocks lors des précédentes violences urbaines.
Cette année, le dispositif de sécurité pour le 14 juillet a été renforcé. Le ministre de l’Intérieur a annoncé le déploiement d’un dispositif exceptionnel de 45 000 policiers et gendarmes les soirs des 13 et 14 juillet, portant le total à 130 000 agents mobilisés, y compris les pompiers, du jeudi soir au samedi matin.
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