Kiabi victime d’une fraude de grande ampleur : 100 millions d’euros détournés
L’enseigne française de prêt-à-porter Kiabi a récemment révélé avoir été la cible d’une fraude financière de grande envergure, orchestrée par une ancienne trésorière de l’entreprise. Le montant présumé du détournement, évalué à 100 millions d’euros, a été rapporté par France Info et confirmé par une source proche du dossier à BFM Business.
Bien que Kiabi n’ait pas souhaité confirmer ce chiffre précis, la marque a immédiatement pris des mesures pour faire face à cette situation inédite. « Nous avons lancé sans délai toutes les démarches nécessaires, y compris des actions judiciaires, pour récupérer les sommes détournées », a déclaré le groupe dans un communiqué officiel.
Des actions en cours et une confiance affichée
Kiabi affirme être en étroite collaboration avec les autorités judiciaires et policières afin de faire la lumière sur cette affaire. « Nous avons pleine confiance dans le bon déroulement des procédures en cours, » a précisé la direction de l’enseigne, exprimant son optimisme quant à l’issue de cette situation délicate.
Aucune incidence sur la solidité financière de Kiabi
Malgré l’ampleur de la fraude, Kiabi tient à rassurer ses partenaires et ses clients : « Cet incident ne remet aucunement en cause la solidité financière de notre entreprise et n’affecte pas la réalisation de nos objectifs pour l’année, » a précisé la direction, soulignant que la situation est pleinement maîtrisée et que les perspectives de développement de la marque demeurent intactes.
L’ex-trésorière de Kiabi trahie par son extravagance : un train de vie luxueux dévoilé sur les réseaux sociaux
L’ancienne collaboratrice de Kiabi, loin de rester discrète, s’affiche sur les réseaux sociaux, facilitant ainsi le travail des enquêteurs. Ses publications dévoilent qu’elle séjourne en Europe, notamment à Mykonos, en Grèce, où elle a organisé une fastueuse soirée pour le lancement de son cabinet d’architecture d’intérieur. Quelques jours plus tard, elle est repérée sur la côte Amalfitaine en Italie, avant de poser en Corse, où elle arrive en jet privé.
Cette exhibition, qu’on peut attribuer à de la naïveté ou à une forme d’audace, conduit finalement à son arrestation. Les forces de l’ordre, en fouillant ses bagages, découvrent plus de 500 000 euros en bijoux et articles de luxe. Emmenée à Paris après sa garde à vue, l’ancienne trésorière de l’enseigne a été mise en examen par un juge d’instruction pour « escroquerie et blanchiment en bande organisée ».
Les enquêteurs sont persuadés qu’elle n’a pas pu orchestrer ce stratagème seule. Comme le laissait entendre la cheffe de l’Office central de lutte contre la grande délinquance financière dans un entretien au *Figaro Madame* le 16 août dernier, cette affaire pourrait impliquer une vaste organisation soupçonnée d’avoir blanchi près de 100 millions d’euros.